Réflexion du dimanche
On sait qu’on ne peut pas lire une diapositive et écouter le présentateur simultanément. Il faut donc synthétiser nos diapositives le plus possible à 3 ou 4 éléments de texte par diapositive, ou présenter les informations de façon successive, soit par des animations ou en utilisant plusieurs diapositives.
Les template sont-ils le problème ?
En général, dans mes formations, les participants réussissent assez bien à réduire le texte en mots-clés. Mais comme Wendy Wood mentionne dans son livre « Good habit Bad habit » : « Nous dépendons tous du contexte dans lequel nous vivons. Nous adoptons des habitudes basées sur ce qui est facile et gratifiant.”. Traduction libre --Wendy Wood.
Et utilisez les template de notre organisation (le contexte) est la solution facile et souvent obligatoire. Je vois le même phénomène se produire lorsque les organisateurs de congrès envoie un template aux présentateurs.
Est-ce efficace ? Dans la majorité des cas non.
Pourquoi ? Parce que les template fournis par les organisations ne sont pas adaptés aux mécanismes d’apprentissages du cerveau. On est dans les longues listes à puces et les petites images.
Les diapositives suggérées sont encombrés de plusieurs éléments (logo, thème du congrès) qui distraient plutôt que de renforcer le message du présentateur. Ces distractions prennent en général beaucoup trop de place sur une diapositive.
Pas étonnant de se retrouver avec des diapositives chargées de texte.
Le message essentiel se perd…
Le flash que j’ai eu c’est vraiment de me dire comment je peux faciliter le travail de création des participants ? Je savais que certains template pouvaient nuire à l’apprentissage et peu d’organisation offrent des diapositives vierges.
Comment réduire la friction suscitée par les modèles organisationnels sans toutefois toucher à la palette de couleurs et la typographie de l’organisation ? (organisations ne me lancez pas des tomates tout de suite 😉).
En créant des modèles de diapositives adaptables.
Voici quelques idées intéressantes :
Créer des diapositives avec 3 formes carrés dans lesquelles on peut inclure des mots-clés présentés de façon horizontal;
Créer des diapositives avec 4 ou 6 éléments présentés de façon successive par des animations fluide;
Créer une diapositive avec une image à fond perdu et du texte au-dessus (en assurant un contraste;
Créer une diapositive avec une image horizontal dans le haut de la diapositive et 3 éléments horizontaux séparé par un trait vertical au bas de l’image;
Proposer des diapositives avec des fonds d’écran foncés; (facilite les contrastes et diminue la fatigue oculaire);
Assurez-vous d’utiliser une police de 24 points minimum;
Oubliez les numéros de page.
Ce n'est que quelques exemples, il y a pleins de possibilités !
Pour les organisateurs de congrès, permettez-vous d’envoyer des consignes aux présentateurs pour éviter justement les conflits d’attention créés par les diapositives surchargées. Ne donnez pas de nombre de diapositives maximum, mais exigez le respect du temps.
Bref passez le mot aux organisations, et organisateurs d’événements, soyez plus créatifs et alignés avec la théorie cognitive de l’apprentissage avec les multimédias du Dr. Richard Mayer. C’est une excellente prescription.
Et je suis là pour vous conseiller au besoin.
Est-ce que certains d'entre vous ont déjà créé une banque de diapositives adaptables ?
Si vous croyez que votre organisation a besoin d'être sensibilisé sur le Pourquoi et Comment "Présenter Autrement" faites moi signe. Je donne une super conférence !
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